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Pourquoi j'ai choisi l'auto-édition?

reneeloudizac

Pour beaucoup de lecteurs aujourd'hui encore, l'auto-édition est le choix du "pauvre", de celui qui n'est pas repéré par les maisons d'édition. Les livres auto-édités ne seraient pas de "vrais" livres car non contrôlés et travaillés par les spécialistes des maisons d'édition. Et c'est vrai que vous pouvez trouver tout type de productions en auto-édition: du bon et du moins bon. Toutefois, quand on voit ce qui est publié par les maisons d'édition, on se rend compte que c'est aussi le cas! ;-)


Dans mon cas, l'auto-édition a été un choix. J'ai déjà travaillé avec différentes maisons d'édition dans ma vie professionnelle et je dois dire qu'à de rares exceptions près, je n'ai pas été particulièrement satisfaite de cette expérience, en France comme à l'étranger. En tant qu'autrice, ma perception est que la valeur ajoutée des éditeurs est très faible. J'ai souvent été amenée à payer moi-même des correcteurs pour mes textes, à faire la mise en page... En somme, la seule valeur ajoutée se réduit à la couverture commerciale. Sauf que dans mon expérience, à chaque fois, elle a été très faible. J'ai dû mobiliser beaucoup mes propres réseaux pour donner de la visibilité à mes ouvrages. C'est d'abord cette difficulté à percevoir la valeur ajoutée des spécialistes de l'édition qui m'a fait me tourner vers l'auto-édition.


La seconde raison est la certitude du rejet pour les projets éditoriaux que je souhaitais lancer. J'ai rapidement vu en travaillant avec ces organisations que très peu prennent des risques. L'exemple type est cette récente affaire de "censure" de l'ouvrage à paraître de Guillaume Meurice par le Groupe Editis. Là, c'est le risque de poursuites juridiques potentielles qui a primé. Dans mon cas, en tant qu'autrice totalement inconnue, il y aurait forcément eu une prise de risque financier. Je comprends tout à fait que les éditeurs souhaitent limiter les risques. Le marché des livres est immense et saturé. Il y a tellement de livres dans les rayons que cela en paraît parfois vertigineux. Quand on pense que chaque ouvrage publié, ré-édité, doit avoir son exemplaire à la Bibliothèque Nationale de France, on se demande comment tout cela peut être stocké! Donc, la deuxième raison à ce choix est que j'avais envie de passer outre le refus potentiel pour risque d'échec financier, et d'aller au bout de ce projet éditorial quitte à ce que cela capote.


Enfin, la troisième raison est que je voulais découvrir ce nouveau secteur de l'auto-édition. C'est un secteur d'activité qui n'est pas nouveau mais qui est en pleine expansion. Il est d'une richesse incroyable et j'avais envie de m'y plonger pleinement. C'est loin d'être simple et cela nécessite d'apprendre beaucoup de choses, d'investir beaucoup d'énergie sur des activités nouvelles mais c'est passionnant et très formateur. Je le vis comme un projet entrepreneurial à part entière mais avec le sentiment de ne pas être seule. Car ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a une vraie entraide entre auteurs et autrices auto-édités. Il y a également, souvent, une grande bienveillance. J'apprends énormément de ces échanges avec ceux et celles qui sont désormais mes "pairs". Rien que pour cette expérience unique, et même si il advenait qu'à l'issue du projet mes ouvrages n'aient qu'une très faible audience et visibilité, je serais très heureuse de l'avoir vécue et je la conseillerais à tout ceux qui aiment l'écriture.

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